mardi 28 octobre 2008

Uluru

Le site le plus important de la région, celui que tout le monde vient voir, est évidemment celui d’Uluru. Comme Kata Tjuta, Uluru revêt pour les Aborigènes, et plus précisément pour les Anangu, la communauté propriétaire des terres, une importance culturelle et spirituelle particulière. Les deux sites sont pour eux d’importants lieux de cérémonies et de croyances.
Outre cette dimension spirituelle, le rocher impressionne par sa taille, sa forme et son emplacement au milieu de l'immensité du désert.

Le «grand classique» de la visite à Urulu est le fameux coucher de soleil, durant lequel le rocher change de couleur à vue d’œil. Le spectacle est magnifique.





Après la perspective à distance du monolithe lors du «Sunset», je me lève aux aurores pour assister au «Sunrise» au pied du rocher et parcourir le sentier de dix kilomètres qui permet d’en faire le tour.

Le soleil est tellement puissant qu'il est possible de déterminer à la seconde près le moment où il atteint votre peau. Au même moment (je ne sais pas si c'est tous les jours comme ça), un léger vent se lève, comme s'il accompagnait les rayons du soleil.

Lever du soleil dans l'outback(autoportrait!):



Le tour d’Uluru permet de découvrir les cavités du rocher. Certaines constituent des lieux de cérémonies, d’autres sont recouvertes de peintures murales.





La visite d'Uluru est évidemment touristique. Le rocher offre toutefois cette combinaison si particulière d'être à la fois un site naturel magnifique et un lieu chargé d'une forte dimension culturelle. Cette combinaison en fait un lieu magique.

dimanche 26 octobre 2008

Kata Tjuta

Départ pour Uluru, dans le Northern Territory. Après environ trois heures de vol, je me pose dans le désert. Pardon, ce n’est pas un désert à proprement parler, mais une «région semi-aride». C’est toujours le même problème du verre à moitié vide ou à moitié plein, mais, personnellement, je trouve la région plus semi-aride que semi-pas-aride. Lorsque j’ai consulté les prévisions météo pour mon séjour, elles indiquaient un temps ensoleillé, chaud et sec. «Ensoleillé», c’est-à-dire indice UV 15 qualifié d’«extrême»; «chaud», c’est-à-dire des températures supérieures à 35 degrés; «sec», c’est-à-dire un taux d’humidité de... 3% (cela me change des 80% de Singapour)! Ceci dit, c’est vrai que la végétation est plus importante que je ne le pensais.
Désertique, la région l’est assurément dans un autre sens. L’avion se pose à proximité d’«Ayers Rock Resort», un complexe touristique construit au milieu de nulle part. La ville la plus proche, Alice Springs, est à 450 km par la route.

Bref, la première expérience du voyage est de se retrouver dans cette région aride et inhospitalière, d'expérimenter physiquement l'outback australien. L’atterrissage en avion est déjà spectaculaire. La terre est si rouge qu’avec un peu d’imagination, on a l’impression de se poser sur Mars.

La région compte trois attractions touristiques principales: Uluru, Kata Tjuta et Kings Canyon. Je les ai évidemment vues toutes les trois.

Uluru et Kata Tjuta sont en fait les deux extrémités émergées d’une gigantesque formation rocheuse du sous-sol dégagée du sol par l’érosion. Le premier site que je visite est celui de Kata Tjuta, aussi connu sous le nom de Monts Olga.





mercredi 22 octobre 2008

Sulphur-crested Cockatoos

Le premier jour de mon séjour en Australie, à Airlie Beach, j’avais photographié un oiseau que je pensais être relativement rare. Une correction s’impose : il ne s’agissait en fait que d’un sulphur-crested cockatoo (ou cacatoès à huppe jaune), que l’on rencontre fréquemment en Australie, notamment dans les Jardins botaniques de Sydney. Ce n’est pas tout à fait le pigeon local, mais presque…





Demain, je pars pour trois jours dans le «Centre Rouge». Après le bleu de l'océan et le vert de la forêt tropicale, je reviendrai avec des photos reflétant le rouge du désert australien.

dimanche 19 octobre 2008

Sous les pavés, la plage!

Sydney fait partie de ces villes où il est possible d’aller à la plage en métro. Profitant du temps splendide de cette fin de semaine, je mets donc le cap vers Bondi Beach (prononcez : Bondaï, on n’est pas à Bondy dans le 9-3), située à sept petits kilomètres de la City. La promenade le long de la côte de la plage de Bondi à celle de Coogee offre un magnifique panorama.




Bridge Climb?



J’ai vu qu’il est possible d’escalader le pont de Sydney, c’est-à-dire d’atteindre son sommet à l’aide de passerelles et d’escaliers. Ce n’est visiblement pas dangereux, puisque même les enfants peuvent le faire. Reste que l’expédition est encadrée par des guides, dure trois heures et demie, et qu’il faut passer un alcootest avant de pouvoir effectuer l’ascension! L’expérience est alléchante mais aussi impressionnante et je crains d’avoir trop le vertige pour y prendre vraiment plaisir. Bref, j’hésite encore à la tenter.

En attendant, je suis tout de même monté en haut d’un des piliers du pont et la vue sur la baie y est déjà magnifique.

Basics First

Cette semaine, j’ai fait l’expérience de la difficulté qu’il y a parfois à concilier étude de l’anglais, travaux de traduction et tourisme. Chacune de ces trois choses prend pas mal de temps et n’en laisse donc que peu pour en parler.
C’était en effet le retour au travail pour moi. Temps très partiel, je vous rassure, mais même à temps partiel (ou surtout ?), la reprise du travail est toujours un peu difficile : les neurones comme les automatismes doivent se remettre en place. A cela s’ajoutaient cette fois-ci quelques circonstances particulières. Outre un environnement de travail différent, traduire de l’allemand bureaucratique dans le cadre d’un séjour linguistique en Australie s’avère une expérience un peu déconcertante. Le monde est décidément mal fait : je me souviens avoir passé un partie de mon séjour linguistique à Cologne à traduire des textes de l’anglais et me voici maintenant à Sydney en train de traduire de l’allemand fédéral…
Quoi qu’il en soit, ce blog est resté bien silencieux depuis une semaine et il est donc grand temps de poster les photos prises dimanche dernier.

Mon premier week-end à Sydney fut très ensoleillé (comme le second d’ailleurs). La visite de la baie et de l’opéra s’imposait donc d’elle-même. Que dire de la baie de Sydney ? Les photos parlent d’elles-mêmes, je crois. Le site naturel est déjà magnifique en soi. L’ajout de l’opéra et du Harbour Bridge le transforme incontestablement en un environnement urbain exceptionnel. Cette partie de la ville est de plus enrichie par les magnifiques Royal Botanic Gardens dont je parlerai un autre jour.





samedi 11 octobre 2008

Helpdesk

Plusieurs lectrices m'ont fait part de leur difficulté à poster des commentaires dans mon blog. Claudine (future blogueuse?) m'a même demandé de consacrer mon prochain message à un exposé sur la question. D'où ce qui suit.

Sauf erreur de ma part, il suffit de cliquer sur le lien "commentaires" situé en bas du message auquel on souhaite réagir. Ne reste ensuite qu'à suivre les instructions (c'est peut-être ça le problème?!?)

Je constate que les personnes ayant formulé ces demandes ont deux caractéristiques en commun. Je préfère taire la première, par crainte des réactions que cela provoquerait chez certaines autres lectrices que je sais très sourcilleuses sur ce point.

La seconde caractéristique est que ces demandes proviennent toutes, si je ne me trompe pas, de bibliothécaires. Je mets donc en ligne un petit cours de rattrapage pour bibliothécaires, en espérant que cela provoquera, d'une manière ou d'une autre, le résultat escompté. J'attends donc ton commentaire, Claudine!

mercredi 8 octobre 2008

«Ma petite entreprise... connaît pas la crise»


Source: lefigaro.fr

Désolé, chers lecteurs fidèles et impatients, pour le silence des derniers jours, silence qui risque d'ailleurs de se prolonger encore un certain temps. Je suis désormais arrivé à Sydney. Cela signifie la fin des vacances et moins de choses à raconter au quotidien. Cela signifie surtout, dans l'immédiat, m'adapter à une nouvelle vie. Je n'ai même pas eu le temps de prendre l'opéra et la baie de Sydney en photos! Qui plus est, mon premier message en tant que «Sydneyien» (au fait, comment appelle-t-on un habitant de Sydney en bon français?? en anglais, c'est: «Sydney-sider») ne portera même pas sur cette nouvelle ville/vie.

J'avoue avoir très peu suivi l'actualité depuis deux semaines. Je sais juste que la crise financière prend chaque jour des dimensions plus dramatiques, mais je n'ai pas pris le temps de lire d'analyses à ce sujet. Comme beaucoup de personnes, je me demande quelles seront les répercussions de cette crise sur l'économie réelle, et évidemment sur ma propre situation, d'autant que je suis maintenant à la tête d'une «petite entreprise» (le lien vers le site du Figaro n'est-il pas la meilleure preuve de ma nouvelle identité de «petit patron»?)

Pour l'instant, la seule répercussion concrète de l'affolement des marchés financiers est que mon pouvoir d'achat a... augmenté de 30% en l'espace de quelques jours! Le graphique ci-dessus montre en effet l'évolution de la parité franc suisse / dollar australien depuis un mois. Impressionnant, isn't it? Évidemment, cela me complique un peu la vie: je n'avais jusqu'à présent pas de conversion à effectuer, puisqu'un franc suisse valait plus ou moins un dollar australien. Je vais désormais (à condition que cela dure) devoir exercer mon calcul mental, mais je le ferai avec plaisir... et vive le franc suisse!

dimanche 5 octobre 2008

What Time Is It?



C’est la question que je me suis posé ce matin en constatant que mon ordinateur avait une heure d’avance par rapport à ma montre. Y aurait-il eu passage à l’heure d’été durant la nuit? Apparemment non, si j’en crois les horloges publiques de la ville de Cairns.
J’essaie donc d’en savoir plus sur les fuseaux horaires en Australie. A première vue, c’est simple : le pays est grand et, comme les États-Unis, il est divisé en plusieurs zones horaires, trois plus précisément : le Western Standard Time correspond à GMT+8, le Eastern Standard Time à GMT+10 et le Central Standard Time à… GMT+9,5 (déjà là, ça commence à se compliquer). En l’occurrence, comme je resterai durant l’ensemble de mon séjour australien sur la côte est, je pensais ne pas avoir à me soucier de la question. C’est le Eastern Standard Time qui s’applique aussi bien dans l’État du Queensland, dans lequel je me trouve depuis mon arrivée en Australie, que dans celui du New South Wales, où se trouve Sydney.

C’était sans compter avec le problème de l’heure d’été. En Australie comme en Europe, l’heure change en été pour cause de «Daylight saving», mais pas partout et pas partout en même temps! Le Queensland, comme les autres États du Nord de l’Australie, n’applique pas l’heure d’été et reste tout l’année à l’Eastern Standard Time, soit GMT+10. La mesure n’est en effet pertinente que dans les zones tempérées où les variations saisonnières de luminosité sont importantes, pas dans les régions tropicales où le soleil se couche plus ou moins a la même heure toute l’année. Le New South Wales passe quant à lui à l’heure d’été d’octobre à mars et l’heure locale correspond alors à GMT+10+1. (En Tasmanie, l’heure d’été commence, paraît-il, un mois plus tôt qu’à Sydney, mais je ne vais pas compliquer inutilement).

Donc étant encore à Cairns dans le Queensland, je suis soumis à l’Eastern Standard Time, soit GMT+10. A partir de demain, je serai à Sydney qui applique l’heure d’été et serai donc à GMT+10+1. Sachant que Paris ou Zurich sont théoriquement à GMT+1, le décalage horaire avec Cairns et Sydney devrait respectivement être de 9 et 10 heures. Oui, mais Paris et Zurich appliquent encore leur propre heure d’été (soit GMT+1+1). Or, l’été ne commence apparemment pas à Sydney en même temps qu’il finit à Paris. Donc le décalage horaire entre vous et moi, qui est de 8 heures aujourd’hui, sera de 9 heures demain, puis de 10 heures fin octobre lorsque Paris et Zurich passeront à l’heure d’hiver.

C’est pas si compliqué, mais ça va mieux en le disant.

Great Barrier Reef

Magnifique croisière vers la Grande barrière de corail au départ de Cairns hier.

Premier ingrédient du succès : un beau bateau, en l’occurrence un catamaran pouvant accueillir 80 personnes. L’aller vers la GBR se fait à moteur et le retour à la voile. L’équipage compte une dizaine de personnes, toutes accueillantes, disponibles et souriantes. La croisière vers la GBR sont une véritable industrie à Cairns et les plus gros bateaux pouvant accueillir plusieurs centaines de personnes sont laids et anonymes, sans être meilleurs marchés. Or, la qualité du bateau est importante, puisque le trajet aller-retour s’élève à plus de cinq heures durant la journée. Je suis donc content de mon choix.





Deuxième ingrédient : le beau temps. J’avais très peur au moment du départ : pour la première fois du séjour, le temps était gris et pluvieux sur Cairns. A bord du bateau, un membre de l’équipage nous rassure : «Believe me or not, but you will see the sun in less than 15 minutes». Effectivement, après quelques minutes de navigation en direction du large, le ciel devient bleu. En fait, c’est presque un problème, tant le soleil des Tropiques frappe fort en pleine mer. Mieux vaut s’enduire de crème solaire et ne pas oublier le moindre centimètre carré de peau (j’ai commis l’erreur de mettre de la crème avant d’enlever la montre et j’ai le poignet complètement brulé).

Premier site de plongée : Michaelmas Cay, une minuscule île sablonneuse peuplée de milliers d’oiseaux. On se croirait dans un film de Hitchcock! L'eau est turquoise et les poissons visibles depuis le bateau.





Nous débarquons sur l’île, mais devons rester à l’intérieur d’un périmètre délimité: le reste est une zone protégée. C’est l’heure de s’essayer au snorkeling (ou PMT en bon français pour palmes/masque/tuba). Le résultat est surprenant : coraux et poissons multicolores à perte de vue. Les coraux ne sont certes pas aussi colorés qu’on aurait pu l’imaginer, mais l’expérience vaut vraiment d’être vécue. Pas de photos, désolé, mais voir par exemple ce lien.

Le deuxième site de plongée est plus impressionnant encore, puisqu’il s’agit d’un récif corallien qui n’est lié à aucune île. Nous descendons donc directement du bateau et nageons en plein milieu de l’océan parmi les coraux et les poissons. Une très belle sensation.

Pour plus de renseignements sur la GBR , voir par exemple Wikipedia.

Retour sur Cairns depuis l'avant du catamaran:

samedi 4 octobre 2008

Rainforest Habitat

Mis à part ma rencontre avec le lézard sur la plage, j’ai vite compris que la meilleure façon d’observer la faune australienne était de me rendre dans un parc animalier. La petite ville de Port Douglas en possède un, qui montre la plupart des espèces présentes dans la région du Tropical Queensland, la plupart en liberté, de sorte qu’il est même possible de les toucher .

On y trouve bien sûr différentes espèces de kangourous :





Un


Deux


Trois


Et voilà !




Le célèbre casoar :




De superbes oiseaux (Speranta, ne me demande pas des précisions, je ne suis pas une encyclopédie !) : :




Et des koalas :

La voix du lézard

Les reptiles sont décidément de drôles d’oiseaux! Alors que les crocodiles refusent de se montrer, les lézards ont au contraire des tendances légèrement m’as-tu-vu.
Port Douglas est une station balnéaire agréable et courue du North Queensland. La ville possède une belle plage, Four Mile Beach, bordée de cocotiers. C’est sur le cocotier situé juste à l’entrée de la plage – le meilleur endroit pour être vu – qu’un Monitor Lezard ou varan a décidé de venir faire un peu de bronzette et vivre son quart d’heure de gloire.


Vue d’ensemble : la plage de Port Douglas


Le cocotier en question


C’est ce qui s’appelle lézarder au soleil ; la différence étant que les lézards préfèrent la position verticale


Les enfants se font photographier au pied de l’arbre, ce qui permet par comparaison d’apprécier la taille respectable de l’animal.

Ah les crocrocro

Les crocodiles sont une affaire sérieuse en Australie. Il en existe même deux sortes : les crocodiles d'eau douce ou «freshies» ne posent pas trop de problèmes ; les crocodiles marins, en revanche, aussi appelés «salties» ou «estuarine crocodiles» peuvent mesurer plus de sept mètres, sont terriblement agressifs et mangent tout ce qui leur passe sous le nez. Ils vivent près des côtes, dans les estuaires et remontent aussi les rivières sur de longues distances. Mieux vaut ne pas se baigner n’importe où. Les attaques mortelles sont en fait très rares, mais quantité de panneaux vous rappellent du danger encouru.



Ces derniers jours, l’actualité locale a précisément été dominée par une attaque. Un touriste britannique qui se promenait le long d’une rivière de la région a disparu. Seul son appareil photo a été retrouvé, à côté de traces de crocodile… La presse locale en a fait ses gros titres.




Le fait divers confirme la règle suivie dans la région et efficacement résumée par un habitant interrogé par la presse : «You don't go near them and they won't eat you - that's the deal.» Parler de deal est sans doute une façon de ne pas perdre la face, mais le raisonnement est imparable.

C’est dans ce contexte que mon excursion dans le Daintree National Park (voir message précédent) me donnait une chance de voir des crocodiles dans leur environnement naturel. L’excursion prévoit en effet une croisière sur la Daintree River à la recherche des crocodiles. Je ne sais pas si c’est par mesure de représailles suite à la mauvaise presse des derniers jours, mais pas un croco à l’horizon. Malgré une heure passée à arpenter la rivière en long et en large, aucune tête n’affleure à la surface de l’eau.



Le lendemain, je suis allé au Rainforest Habitat, le beau parc animalier de Port Douglas, où j’ai pu voir des crocodiles en captivité.
Alors voici deux gentils «freshies», notamment reconnaissables à leur gueule pointue:



Et voici un redoutable «estuarine» :